N’avez-vous pas des comportements que vous considérez vous-même comme étrange ? Souvent, on pense que ça fait simplement partie de notre personnalité… Mais cela va bien souvent au-delà de nos propres traits : ce sont des signes de traumatisme. Dans cet article, nous avons regroupé les cinq principales réactions aux traumatismes souvent confondues avec des traits de personnalité ou des qualités.
1. Mémoire photographique
La capacité à se souvenir des détails spécifiques d’un événement est appelée mémoire photographique. Nous pensons souvent que lorsqu’on peut se rappeler exactement d’un événement, c’est parce que nous avons une mémoire d’éléphant. Cela est sûrement vraie… En revanche, une mémoire photographique va souvent bien au-delà de notre simple personnalité ou appétence.
La vérité est que, lorsque nous pouvons nous souvenir de détails précis et exacts d’un événement, c’est parce que notre système nerveux a été mis en surrégime pendant ledit événement. En retour, l’événement s’est imprimé profondément dans l’hippocampe de notre cerveau.
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2. Faire une fixette
On peut aussi plus communément l’appeler « rejouer » un événement de manière répétée. Avez-vous déjà vécu une expérience dont vous ne pouviez pas vous défaire ? J’ai cru que c’était ainsi que j’arrivais à surmonter les choses ; j’avais besoin de pouvoir la mâcher comme un chewing-gum doux, sauf que je devais la mâcher si longtemps qu’elle devenait un chewing-gum dégoûtant, collant et presque désintégré.
Il s’avère que c’est une réponse traumatique du cerveau et du système nerveux. Nous rejouons des souvenirs parce que notre cerveau pense que cela nous aidera à mieux comprendre et/ou à obtenir un résultat différent. Notre système nerveux cherche désespérément des moyens de se sentir apaisé ou régulé.
3. Se considérer comme faible
Ce sentiment peut être particulièrement dévastateur parce qu’il a un impact sur toutes les facettes de votre vie. Il entraîne un manque de confiance et d’estime de soi, qui affecte aussi bien votre vie amoureuse, votre vie professionnelle et vos relations. C’est particulièrement difficile à surmonter, car nous renforçons l’importance d’être « fort » de nombreuses façons. Nous renforçons la positivité toxique avec des phrases comme « Tu es si fort ! Tu vas t’en sortir ! »
Il s’agit d’une réaction courante aux traumatismes. S’il vous est déjà arrivé d’avoir ce sentiment et de tomber dans le piège de la honte, de la culpabilité ou de l’anxiété, laissez-nous vous rassurer : ce n’est pas « simplement notre façon d’être ». Notre cerveau traite certains événements comme un « danger », quelle que soit la réalité. Nous réagissons intensément à une situation parce que les alarmes de danger de notre système nerveux se déclenchent. Cela peut développer par la suite le sentiment que nous ne sommes pas une personne forte et/ou que quelque chose est intrinsèquement défectueux en nous.
4. Sentiments excessifs de honte, de doute ou de culpabilité.
Si nous vivons un événement traumatique et que nous en faisons une fixette, en ressassant sans cesse les souvenirs, en nous concentrant sur ce que nous aurions dû faire, nous nous sentons faibles. S’ensuivent des sentiments de culpabilité, de honte, de doute ou de reproche à l’égard des réactions de notre système nerveux. Vous comprenez maintenant que tous les points que nous vous énonçons sont reliés, d’une manière ou d’une autre…
Cette réaction traumatique peut parfois servir à nous maintenir dans des situations ou des relations malsaines parce que nous pensons que nous sommes imparfaits ou incorrects. On peut nous dire que nous réagissons de façon excessive ou dramatique et, au fil du temps, nous intériorisons cela pour signifier que nous sommes responsables de toutes les situations de travers.
5. Préférer être seul
Cela pourrait s’apparenter à être introverti… S’il est vrai que les introvertis préfèrent être seuls et ont besoin de périodes d’isolement pour se ressourcer, il y a une grande différence entre préférer être seul et s’isoler.
Si nous nous isolons ou ne nous sentons à l’aise qu’avec une ou deux personnes, il se peut que nous fassions preuve d’une réaction traumatique extrêmement courante, souvent prise pour un trait de personnalité. Nous avons peut-être été décrits par des phrases telles que « Vous êtes si difficile » ou « Il est difficile de s’entendre avec vous ».
L’isolement est courant chez les personnes qui ont vécu des traumatismes extrêmes et, fait intéressant, qui sont l’aîné d’une famille.