Dans ma vie personnelle, où je travaille beaucoup avec le psychisme et dans le but d’aider mes semblables, il y a la prière. Je n’ai nul besoin de me rendre dans une église, un temple, une synagogue, une mosquée pour prier. C’est un état dans lequel je peux me plonger naturellement, même s’il y a du bruit autour de moi ou que je suis en train de conduire.
Ce besoin impérieux que je ressens ne s’explique pas. Au moment même où je prie, c’est comme si je me connectais avec l’Univers. Je me fonds en lui et je deviens sensible à toutes les douleurs. Cependant, ce n’est pas une situation stressante, bien au contraire. Si je ressens la douleur du Monde à travers tous les atomes de mon corps, je perçois également une présence bienfaisante dont la bonté rayonne. Je m’aperçois qu’avec la prière s’ouvre aussi un chemin vers une perception aigüe d’une puissance qui me rassure et me donne des réponses. C’est durant ce moment privilégié, comme suspendu hors du temps, que je peux demander à cette puissance protectrice, que l’on pourrait appeler Dieu, de venir en aide, dans toute sa bonté, à ceux qui souffrent ou qui cherchent leur chemin dans l’obscurité.
Car on ne prie pas pour soi. La prière est totalement désintéressée. Si je prie pour demander de la force et du courage, c’est parce que j’ai besoin de cette force et de ce courage pour aider les personnes qui viennent à moi et me demandent de les soutenir et les soulager. Je ne suis qu’un vecteur à ce moment précis. J’ai reçu un don pour le mettre au service des autres. Il ne m’appartient pas. Aussi la prière me ressource et me permet de continuer le chemin que je dois suivre.
Il est souvent très difficile de recevoir tout un flux d’émotions négatives qu’envoient, sans s’en rendre compte, les âmes et les corps en souffrance. Prier me permet de rester forte pour remplir la mission qui est la mienne.
Parfois, je me mets en condition de prier car un être en détresse me contacte et c’est immédiatement que je dois tenter de soulager sa douleur. Au moment de prier, je pense à cette personne puis je m’incarne en elle et je partage ses souffrances. Mais immédiatement, je suis submergée par l’Amour, celui que m’insuffle la prière. Et là, je sais que je peux, que je vais aider cette personne qui a été dirigée vers moi afin que j’allège son fardeau.
La prière doit être réservée à répandre le bien autour de soi et la prière est avant tout un acte altruiste, jamais calculateur car dans ce cas, le miracle de la prière n’a jamais lieu.
Laissez les autres prier pour vous mais vous, soyez sincère et généreux et vous serez aidé dans les difficultés que vous rencontrez.
Avec toute ma bienveillance,
Carine